Anton Walter est sans conteste l’un des facteurs de claviers les plus réputés. La liste de ses clients témoigne de la grande notoriété dont il bénéficie auprès de l’aristicratie et des musiciens. En 1782, c’est vers lui que se tourne Mozart, en dépit de sa grande admiration pour les pianoforte contruits par Johann Andreas Stein, facteur à Augsbourg. Beethoven aussi a possédé, parmi d’autres, un piano de marque Walter. C’est d’ailleurs sur cet instruments que joue Carl Czerny, alors âgé de 10 ans, lors de ses leçons avec le maître et qu’il évoque dans ses souvenirs. Malgré l’importante production de la firme, seule une quarantaine de pianoforte ont été conservés. L’instrument du MIM a été construit d’après un exemplaire conservé dans la collection du professeur Wolfgang Gamerith datant de 1800 environ, un instruments plus proche de l’instrument de Beethoven que de celui de Mozart fabriqué une vingtaine d’années plus tôt. La copie construite par Robert Brown ne diffère de l’original que sur quelques points décoratifs.