Lustre de serpents, Puurs, fin du 18e ou début du 19e siècle, inv. 2017
Lustre de serpents, Puurs, fin du 18e ou début du 19e siècle, inv. 2017
Ce lustre qui appartenait à l’harmonie de Puurs (province d’Anvers) fut acquis par le mim dès avant 1900. Il était constitué à l’époque de douze serpents ; deux d’entre eux, très endommagés, sont aujourd’hui conservés dans les réserves du musée.
Le serpent, qui doit son nom à la forme ondulante de son tuyau, est un instrument à vent long d’environ 2,5 mètres, percé de deux groupes de trois trous de jeu. Deux pièces de bois évidées, collées ensemble et renforcées par une enveloppe de cuir noir, forment le corps de l’instrument. Au 17e siècle, le serpent sert essentiellement à l’accompagnement du chant d’église. Au 18e siècle il assure en outre la partie de basse dans les orchestres d’harmonie avant d’être remplacé par l’ophicléide puis par le tuba au milieu du siècle suivant. Si ces instruments ont été conservés, c’est parce que l’harmonie de Puurs en a fait un lustre pour le moins curieux. Les serpents sont disposés autour d’un chapeau chinois et de ses éléments caractéristiques : clochettes, grelots, croissants de lune, soleil, lyre. Le bocal en laiton placé à l’extrémité supérieure de chaque serpent – où l’on insère normalement l’embouchure – faisait office de chandelier.